30 avril 2011 Journée de la non violence éducative

Voilà, tout est dans le titre.

Cécile, tu connais quelqu'un qui pourrait animer une discussion, je crois ?

J'ai trouvé cette info sur le site Maison Enfant créé par Catherine Dumonteil Kremer et d'autres parents (http://www.wmaker.net/maisonenfant/), peut-être pourrions-nous faire quelque chose, ce sera un samedi.

Même si on ne peut rien faire ce jour-là, j'ouvre ce nouveau sujet pour en parler, ça fait toujours du bien de parler et d'échanger. Je suis complètement pour la non violence éducative, mais je n'arrive pas tout le temps à "y arriver" !
Et je te remercie d'ailleurs encore Fanny de m'avoir prêté le livre de C. Dumonteil Kremer, il a déjà changé ma vie et je suis presque prête à te le rendre .

Allez voir le site, ça ouvre des perspectives. En tous cas, moi, ça me requinque !

N'ayant moi même jamais reçu la moindre fessée ou gifle, je ne me vois pas le faire à ma fille. Pourtant, c'est arrivé souvent que je me sente impuissante, lorsque ma soeur devait faire face aux colères de ses p'tits mecs, je me demandais toujours quelle réaction j'aurais... Et j'ai jamais vraiment su !

La copine de mon frère a un petit garçon de 6 ans, et elle aussi se sent souvent dépassée. Je sais qu'elle a lu un livre à ce sujet dernièrement (impossible de me rappeler du titre, je sais que la couverture était rouge), et elle me disait y avoir trouvé de bonnes solutions. Difficiles à appliquer parfois (elle aussi, elle n'arrive pas tout le temps à "y arriver" ), mais sur le bon chemin malgré tout.


Bon courage avec vos enfants, moi j'en suis toujours à "c'est quand qu'elle arrive !?"

Elle va arriver !
Et n'hésite pas, si après (ou même avant) tu as besoin de quelque chose, d'un dépannage ou d'une discussion au téléphone qui remonte le moral, il n'y a pas de problème. Nous n'avons pas encore mis en place dans le forum l'entrée pour un service d'entre-aide et d'échange dédié aux adhérentes. Mais l'idée a été adoptée, et on peut commencer avant que ce soit officiel .
Je te souhaite plein de courage pour les jours qui viennent, uniques et riches en émotions.

Merci Catherine !

Je pense que je me rendrais au Café le plus tôt possible une fois qu'elle sera née, enfin j'espère que je pourrais, famille et amis réservent les places pour nous rendre visite...

Nous pourrions effectivement faire quelque chose ! Mon ami s'occupe de CNV mais je pense même si c'est intimement lié, que les relations avec les enfants comporte des aspects bien différents !
Même si je suis je l'avoue extrêmement réservé sur le terme "non violence" car il pointe tout le reste comme étant de la violence et... engendre la culpabilité... Et je ne pense pas que la culpabilité soit quelque chose de bon. Je la qualifierais justement comme une forme de violence
Même si sur le fond, je suis entièrement d'accord ! Quoi qu'il existe certaines mouvances de parents qui revendiquent se battre pour une éducation "non violente" qui ne me parle absolument pas
Peut-être pourrions-nous faire quelque chose tout de même ?

Pour moi, l'éducation non-violente c'est surtout le respect de l'Homme d'une manière plus large et donc de l'enfant en tant que personne à part entière et en tant que futur adulte.
J'ai lu récemment dans un bouquin de communication non-violente un petit paragraphe permettant de déculpabiliser sur ce que l'on en fait pas comme on aimerait.
Il disait que finalement le plus important, ce n'est pas de faire toujours tout bien mais c'est d'avoir la volonté générale de le faire. Alors dehors la culpabilité ! Et ce qui sous entend qu'il est normal de craquer, d'avoir l'impression de ne pas y arriver par moment mais qu'à ces moments-là, il faut plutôt s'attarder sur toutes les fois où l'on y arrive.
Ca permet de relativiser.

Oh oui oui, tu as cent mille fois raison !!! De toute façon, c'est indiscutable ;-)
Ce paragraphe m'intéresse bien d'ailleurs !

Mes réserves sont le résultat d'une réunion sur le thème de la fessée qui avait tourné à la culpabilisation de couples qui ne faisaient pas "COMME IL FAUT". Plus tard, je me suis posé la question de ce que représentait la non viloence à l'égard de nos enfants et la non violence de manière générale. L'intervention avait été... violente ! Et si elle ne m'a pas été adressé, je me suis longtemps posé la question de savoir si au fond je n'étais pas quelqu'un de violent quand je criais sur mes enfants pour qu'ils obéissent à un ordre. Ça a créé de vrais dégâts sur moi, j'étais certaine au fond de moi que je faisais mal, à chaque coup de gueule.
Maintenant tout va bien, j'ai beaucoup parlé avec Bienvenu de ça et il a fini par me persuader du contraire. Ouf !!! J'arrive enfin à faire la distinction entre "non-violence" et "unschooling"

Je te vois bien dans ce domaine Elise ! Je pense que tu as une certaine philosophie sur ce sujet qui est intéressante !

je ne comprends pas le terme "unschooling", Cécile ??

Le unschooling c'est l'art d'éduquer sans éduquer en donnant libre cours a l'apprentissage des enfants. Cette pratique est donnée comme non violente car entièrement respectueuse de l'enfant et de son rythme.
Aucune contrainte pour l'enfant...
Je qualifierais cette méthode "d'extrémisme" de la "non violence".

Ah ! D'accord, c'est effectivement extrémiste !
Mais je crois qu'à partir du moment où on sait que certaines choses peuvent entraîner de la culpabilité ou être extrémistes, on peut juger par soi-même et arriver à rentrer, petit à petit, dans un cadre qui nous correspond.
En ce moment, j'arrive davantage à voir quand je n'y arrive pas que j'y suis arrivée auparavant, et à en tirer les "leçons" qui m'enrichissent. Je reconnais la culpabilité comme violente, et le changement qui s'opère en moi, je le vois comme nécessaire plutôt que comme un rejet d'un passé dans lequel j'ai mal agi. J'avais eu en main le petit livret "Sans fessée comment faire ?" (que l'on trouve sur le site Maison Enfant) alors que Paul était bébé, et tout ça ne m'avait pas trop "parlé". Maintenant, j'y trouve beaucoup, et je sais que si à l'époque ça ne m'avait rien dit ou presque c'était parce que je manquais d'expérience. Je n'avais d'ailleurs pas ressenti de colère à l'égard de mon bébé ! Puisque c'était un bébé. En grandissant, les enfants nous font grandir.

Ca, c'est bien dit Catherine. Et "les enfants nous font grandir !"
Et également Cécile, tu as tout à fait raison sur le fait qu'on ne peut pas adopter une réponse perçue comme violente alors que l'on prône la non-violence au sens large.
La difficulté réside aussi dans le fait que l'on cherche à aborder une éducation non-violente envers nos enfants mais que l'on ne l'applique pas du tout envers les adultes.
Ta réflexion est très gentille Cécile sur le fait que tu me vois dans le domaine de la CNV. Je n'ai pas cette prétention mais c'est vrai que ça m'intéresse. Mais je ne suis encore qu'au début de ma prise de conscience.